Le cerveau humain fonctionne en continue tout au long de notre vie. Pour certaines actions, comme le fait de respirer, il agit inconsciemment : nous n’avons pas besoin de penser à respirer. L’hypnose permet d’accéder à ce côté inconscient et de l’exploiter pleinement. Les définitions de l’hypnose varient d’une époque à l’autre et d’un thérapeute à l’autre.
Comment définir l’hypnose ?
De manière officielle, la définition de l’hypnose correspond à « un état de conscience modifié », état qui peut être induit par un professionnel mais aussi par nous-même. L’état hypnotique est d’ailleurs régulièrement atteint, lors du visionnage d’un film, d’une période de grande concentration ou au contraire lorsque l’on « décroche » de la réalité et que l’on se met à rêvasser. L’esprit est alors soit focalisé sur une pensée, soit totalement libéré et se laisse aller à son imagination. Dans ces deux cas, la notion de temps nous échappe. La méditation, la transe ou encore le rêve sont d’autres représentations de l’état de conscience modifié.
Selon Milton Erickson, fondateur de l’hypnose Ericksonienne, la définition de l’hypnose est la suivante :
« C’est un état d’attention et de réceptivité intenses avec une augmentation significative des réactions positives à une idée ou à un groupe d’idées »
Cependant, cette discipline reste très difficile à définir, et les thérapeutes s’accordent à dire qu’il y a « plusieurs hypnoses ».
Le fonctionnement de l’hypnose
La définition de l’hypnose passe par le détail de son fonctionnement. Pour atteindre l’état hypnotique, le plus simple est de passer par certaines étapes. La principale est appelée l’induction.
Cette phase permet de focaliser l’attention du sujet et de le faire entrer dans un état hypnotique. Il en existe un très grand nombre, cependant elles peuvent être réunies en deux catégories : les inductions longues et les inductions courtes. Les courtes sont généralement plus directives, et ne prennent que quelques minutes, voire quelques secondes. Les longues sont plus permissives et peuvent permettre au sujet d’être davantage impliqué dans son état hypnotique.
L’étape suivante est celle de l’approfondissement. Le thérapeute invite alors le patient à être de plus en plus relaxé. Cela permet lui d’accentuer encore son état hypnotique.
L’hypnose comme thérapie
La formation hypnose permet de renforcer et d’amplifier les ressources présentes dans l’inconscient d’une personne afin de changer sa réalité. Sans hypnose, un sujet n’a accès qu’à ses pensées, ses habitudes et ses comportements conscients, qui sont restreints par des croyances appelées « limitantes ». En entrant dans le subconscient, ces aspects bloquants disparaissent, ce qui permet à l’esprit de développer et d’accéder sans limites à ses idées.
Il existe de nombreuses définitions de l’hypnose et de formes de thérapies hypnotiques. Celles-ci peuvent être longues ou très courtes, les suggestions peuvent être directes ou indirectes, etc.
Les thérapies par l’hypnose sont particulièrement indiquées lors d’états dépressifs, de traumatismes, de phobies ou d’addictions. Certains hôpitaux se servent également de l’hypnose en chirurgie, pour remplacer l’anesthésiant.
Il faut cependant prêter attention à une méprise courante : les réactions à l’hypnose diffèrent selon les personnes. Certaines vont être très réceptives, d’autres moins. Si deux personnes ayant le même traumatisme sont traitées de la même façon, la thérapie peut très bien fonctionner sur l’une et ne pas avoir l’effet attendu sur l’autre. Il est donc nécessaire de faire le bon choix parmi les différents types d’hypnose.
L’hypnose et la science
La science travaille depuis déjà longtemps sur la définition de l’hypnose et de ses effets. A l’époque de Frantz-Anton Mesmer, les autorités françaises ont reconnu comme réels les effets produits par l’hypnose sur des sujets. Ils sont même aujourd’hui prouvés scientifiquement, notamment grâce à l’imagerie médicale : un état d’hypnose s’accompagne de réponses neurologiques. Il reste malgré tout très difficile d’étudier le phénomène hypnotique et les mécanismes mis en œuvre lors de l’induction. On sait cependant que lorsqu’un sujet est en transe, la partie du cerveau qui contrôle le sens analytique critique reste active, mais qu’elle est dominée par celle qui gère l’imagination et le rêve.
Aujourd’hui, pour être reconnu comme hypnothérapeute, il faut suivre une formation à l’hypnose afin de devenir praticien certifié.
Définition de l’hypnose : un état d’apprentissage, de découverte et de plaisir
A chaque instant notre cerveau traite une infinité de connexions, fonctionnant comme nos ordinateurs les plus sophistiqués. Nous sommes parfaitement conscients de ces capacités sans pour autant savoir comment intervenir et contrôler cette incessante activité chimico-organique. C’est un fonctionnement dit totalement inconscient dans lequel nous n’avons pas besoin d’intervenir. Milton Erickson avait l’habitude de dire « si le mille-pattes devait se préoccuper de chacune de ses pattes pour avancer cela lui poserait probablement davantage de problèmes que si il les laissaient faire toutes seules ». Nous pouvons dire que notre cerveau crée naturellement cette capacité particulière, ce fonctionnement dit hypnotique propice à gérer des connections complexes.
En formation hypnose vous découvrirez que sous hypnose, l’inconscient est extrêmement présent, alors que notre partie consciente -habituellement active- est en retrait, un peu comme si elle était à la fois comme endormie ou spectatrice. La maîtrise du thérapeute en hypnothérapie rend alors possible la gestion de ressources peu exploitées en nous. Le praticien va par exemple réactiver des capacités d’autogestion ou d’autoguérison latentes en nous, cela en sollicitant notre partie inconsciente. L’hypnothérapie permet également de retrouver des événements traumatisants du passé souvent sources de problématiques personnelles afin d’en modifier leurs conséquences sur notre vie.
L’hypnose est tout simplement cet état lié à ce processus interne, dans lequel la personne se trouve à la fois dans un état d’apprentissage, de découverte et de plaisir.
Un état également appelé état de conscience modifié, dans lequel la personne est disponible à la découverte de ses propres processus et de ses ressources internes.